La Méditation Pleine Conscience, c’est quoi ?

La méditation pleine conscience est une pratique très populaire ces dernières années. Mais qu’est-ce que la méditation pleine conscience ? Quelle en est la définition, l’origine et l’utilisation ? Toutes les infos essentielles sont réunies ici.

Thich Nhat Hanh, « papa » de la pleine conscience

La pleine conscience est un état d’esprit qui consiste à rester attentif à ce que l’on fait, moment après moment. Thich Nhat Hanh, maître zen vietnamien, a introduit ce concept en proposant une forme de méditation laïque adaptée à la culture occidentale. Il a enseigné aux Occidentaux comment atteindre la sérénité de l’esprit sans nécessairement suivre les traditions bouddhistes. Selon lui, la méditation de pleine conscience implique d’être pleinement présent dans tous les aspects de la vie quotidienne tels que marcher et manger.

Le sens de cette méditation

Lorsqu’on médite, on est pleinement conscient de ce qui se passe. La Méditation Pleine Conscience consiste à rester dans un état intérieur de présence. Toute méditation, peu importe son nom, implique la pleine conscience. Ainsi, l’appellation « méditation de pleine conscience » est un euphémisme et cette pratique n’est pas réservée à un type spécifique de méditation.

De la pleine conscience… au MBSR

À la fin des années 1970, Jon Kabat-Zinn a proposé une approche laïque de la méditation, inspirée de la tradition bouddhiste. Il a créé une clinique de réduction du stress aux États-Unis et a développé des programmes tels que le MBSR (Réduction du Stress Basée sur la Pleine Conscience) et le MBCT (Thérapie Cognitive Basée sur la Pleine Conscience). Ces programmes intègrent des techniques de Hatha Yoga, de zen et de méditation vipassana. Ils sont largement utilisés dans le domaine médical pour traiter des symptômes tels que la dépression. La Méditation Pleine Conscience est donc devenue une pratique courante dans le monde médical, y compris en France.

Le Dalai Lama et la méditation de pleine conscience

Le Dalaï Lama a exprimé son point de vue sur la Méditation de Pleine Conscience lors de sa visite à Strasbourg en septembre 2016. Il ne partage pas l’idée répandue en Occident selon laquelle cette pratique se limite à prévenir les maladies et le vieillissement. Il souligne que la méditation va bien au-delà de ces aspects, constituant plutôt une entrée dans un vaste espace méditatif. Le Dalaï Lama remet également en question l’approche occidentale qui met l’accent sur l’efficacité de la méditation pour atténuer la douleur, traiter la dépression ou ralentir le processus de vieillissement. Selon lui, il faut aller plus loin en contrôlant les émotions négatives et en changeant de perspective, car simplement diminuer la douleur physique ne suffit pas. En outre, il ne soutient pas l’idée que la Méditation de Pleine Conscience devrait être exclusivement cantonnée au domaine médical, ce qui diverge des opinions des médecins et scientifiques qui promeuvent cette pratique comme un outil thérapeutique privilégié.

En conclusion ?

L’erreur serait de vouloir classer les méditations par ordre d’efficacité et de rechercher une forme de méditation plutôt qu’une autre, sous prétexte qu’elle promet un succès assuré. Chaque personne désirant apprendre à méditer doit trouver une pratique qui lui convient le mieux. Voici quelques options :

– Se tourner vers les ordres religieux et pratiquer dans des temples bouddhistes, en s’adaptant à la culture et la tradition bouddhiste.
– Opter pour une méditation qui ne requiert pas de renoncer à sa propre culture, avec des maîtres ayant adapté leur enseignement à l’Occident.
– Suivre l’enseignement d’Occidentaux formés par des grands maîtres orientaux, ayant adapté leur instruction à la culture occidentale.

En somme, il est possible de choisir n’importe quelle méditation, tant qu’elle conserve son essence profonde et n’est pas réduite à une solution miracle ou médicamenteuse. Il est également essentiel que l’enseignement soit dispensé selon les règles de l’art.